Intermodalité : 1 pas en avant, 1 pas en arrière !

Intermodalité : 1 pas en avant, 1 pas en arrière !

Un décret publié au Journal Officiel du 20 janvier met en place une obligation de prévoir huit emplacements pour vélos non démontés dans les trains neufs ou rénovés à partir du 15 mars 2021.

Prévue dans la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019, la mesure s’applique en particulier aux trains régionaux, a précisé le ministère de la Transition écologique dans un communiqué. Pour ces derniers, ce seuil minimum peut être réduit jusqu’à quatre en fonction de la capacité d’emport des trains TER afin de prendre en compte les situations locales.

On ne pouvait que se féliciter de ce coup de pouce donné à l’intermodalité. Plus ambitieux que la réglementation européenne, ce nombre de huit vélos correspondait à la demande de l’ECF (european cyclists’ federation) auprès du Parlement européen. Précisons que cette orientation nationale n’est pas celle de notre région qui, elle, par voix de son élu en charge des transports, affirme qu’elle préfère qu’on laisse son vélo en gare et qu’on en trouve un autre à l’arrivée. Nous ne partageons pas cet avis, visiblement pris par des personnes qui ne pratiquent pas elles-mêmes.

L’amendement voté au Sénat pour la loi 3DS (Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification) revient sur ce nombre minimal d’emplacements vélo dans les TER


Ce rétropédalage envoie un très mauvais signal. « S’il est bon de donner la possibilité aux Régions d’aller plus loin que ce que fixe le décret, ce serait une régression que de leur permettre d’abaisser ce seuil, d’autant que le décret aujourd’hui prévoit suffisamment de dérogations », souligne Jacques Fernique, sénateur du Bas-Rhin, un des six co-présidents du Club des élus nationaux pour le vélo, mobilisé contre cet amendement. 

Éric Apffel

Conseiller municipal délégué aux mobililtés douces et au numérique.

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