Le vélo, pour de l’air et de l’espace
Le vélo, pour de l’air et de l’espace
De l’air
Le transport routier représente 28 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire français. C’est le secteur qui participe le plus au dérèglement climatique, avant même l’industrie, le logement ou l’agriculture. Plus de la moitié de ces émissions concernent les véhicules particuliers, un quart environ les poids lourds et un dernier petit quart les véhicules utilitaires. Ainsi donc, nos comportements individuels en matière de déplacements pourrait réduire de 14 % les émissions de gaz effet de serre en France. Même si ce nombre paraît faible, et que ça n’exonère pas d’agir sur les autres, c’est le levier le plus important !
Les gaz d’échappement contiennent également des oxydes d’azote (NOx) et des particules fines qui contribuent à polluer l’air. Remplacer la voiture par le vélo, chaque fois que possible, c’est aussi protéger notre santé, en particulier celle des plus fragiles (enfants et personnes âgées).
De l’espace
En ville, 50 % des trajets font moins de trois kilomètres. Pourtant, tout l’urbanisme a été pensé pour la voiture individuelle. Comme une image vaut mieux que mille mots, voici l’espace occupé par 200 personnes selon différents moyens de transport. Pardon si cette image provient d’une source anglophone.

Le vélo ?
Le vélo est en train de (re)devenir un moyen de transport de masse dans les villes. Pourtant, de nombreuses personnes ne se sentent toujours pas en sécurité au milieu du trafic faute de pistes continues et sécurisées. À Joigny, même si c’est encore invisible, on travaille à résoudre cette difficulté. Ici aussi, la voirie a été pensée pour la voiture. Pire même, puisque Joigny était la ville où la nationale 6 traversait l’Yonne. Les voies y ont donc été aménagées pour qu’on puisse traverser la ville le plus vite possible et éviter le célèbre « bouchon de Joigny« .
Depuis, la déviation a été créée. Nous devons réaménager Joigny pour qu’elle (re)devienne une ville avec un espace public à vivre. Deux difficultés particulières avec lesquelles il faut composer : les erreurs sur les ponts de la déviation qui obligent la ville à rester l’itinéraire des convois exceptionnels et les contraintes liées à son caractère historique… mais qui est aussi son atout.
Au-delà des pistes, c’est tout un “système vélo” qu’il faut mettre en place :
- des bicyclettes en location,
- des stationnements sécurisés qui vont très vite maintenant être installés
- des ateliers de réparation, et nous avons la chance d’avoir une association Repair-Café qui propose régulièrement de réparer les vélos ainsi qu’un beau projet d’ateliers participatif.
- des espaces réservés dans les rames de train qui sont de la compétence du Conseil régional
Car le vélo a toute sa place loin des villes, pour rejoindre la gare la plus proche ou se rendre directement à son lieu de travail (en vélo électrique par exemple). Aujourd’hui c’est trop souvent une galère, faute d’infrastructures. Si vous avez déjà essayé de faire du vélo sur une départementale passante, avec des voitures ou des camions qui vous dépassent à 80 km/h, vous savez de quoi je parle. C’est un travail que la communauté de communes, compétente sur les questions de mobilité, va entreprendre.